Droit de réponse à l’article du 9 août du Dauphiné Libéré
Dans un long article du 8 août 2018 publié par le Dauphiné Libéré, nous avons pu lire que la Confédération Générale des Travailleurs (CGT) allait sortir les habitants de Mistral de leur problématique d’invasion de nuisibles par voie judiciaire !
Le problème n’est pas nouveau, la cité Mistral, et notamment le fond du quartier (rue Albert Thomas) est victime d’une invasion de nuisibles en tout genre, dénoncée par les habitants et les associations depuis longtemps.
Côté Confédération Syndicale des Familles (CSF), accompagnés d’habitants et du CoHaMis – Union de quartier Mistral, nous avions demandé au bailleur social de renouveler le passage de désinsectisation des montées dès janvier de cette année, cela, l’article ne le dit pas. Lors des rencontres avec le bailleur et notamment avec le service contrat, nous avions aussi fait remonter les difficultés liées à la mauvaise qualité de prestation des entreprises en charges de la désinsectisation : le passage dans le logement est souvent trop rapide et oublie des points de traitement indispensables, rendant l’intervention inefficace. Il est vrai aussi que malheureusement, et ce dans toutes les résidences du parc Actis et des autres bailleurs, de trop nombreux locataires n’ouvrent pas leur porte aux entreprises, ce qui met en péril l’efficacité du traitement.
Lors du Tour de quartier partenarial en présence des élus, des bailleurs et piloté par le CoHaMis – Union de quartier Mistral en novembre dernier, nous avions insisté sur cette problématique et aussi sur la présence de plus en plus installée des rats dans les bâtiments et à proximité. Il y a quelques mois, une petite fille s’est fait mordre par un rat à côté des jeux pour enfants situés sur la Prairie… autant dire que tous les acteurs, associatifs comme institutions, sont conscients du problème et n’ont pas attendu l’arrivée de la CGT, qui selon les habitants reste une inconnue pour eux, pour prendre à bras le corps cette problématique. D’ailleurs, sous l’impulsion de la CSF et d’autres acteurs, les dératisations de la ville sont organisées en même temps que celles dans les bâtiments, afin d’être le plus efficace possible.
Ce qui n’est pas dit dans cet article, c’est que la démolition de l’espace Vaucanson a entrainé mécaniquement la recrudescence des rats qui logeaient dans ce bâtiment. Cela sera de nouveau le cas lorsque les démolitions de la barre Anatole France et des résidences du Drac débuteront, dans les mois qui viennent. C’est la raison pour laquelle, à la CSF, nous serons attentifs à ce que les chantiers se déroulent de la bonne manière et nous serons vigilants aux besoins de désinsectisation / dératisation à ce moment-là. Car n’oublions pas qu’une grosse partie de ces factures sont à la charge des locataires et nous sommes contre la double peine pour les locataires de charges élevées et d’un cadre de vie dégradé.
Enfin, pour nous, cela est bien trop simple de renvoyer à la seule responsabilité du bailleur et de ses interventions de prévention. Car la présence de nuisibles, c’est aussi et surtout l’affaire de tous. Une minorité d’habitants de ces résidences ne respectent pas la propreté des communs : jets par les fenêtres, dépôts sauvages des ordures ménagères… donc l’action des associations et de la CSF en particulier vise aussi à sensibiliser et améliorer les comportements, ce qu’un juge ne pourra jamais faire. Le quartier Mistral n’a pas toujours été dans l’état qu’on connaît aujourd’hui, les anciens pourront le dire. C’est l’affaire de toutes et tous de contribuer au respect de chacun.e et de l’environnement.
Avec la CSF vous pouvez :
faire des contrôles de propreté,
demander des remboursements via les contrôles de charges quand les prestations ne sont pas effectuées avec qualité,
participer aux rencontres régulières avec le bailleur afin de le mobiliser sur les problèmes qui vous préoccupent
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