La CSF fait paraître le nouveau numéro de son magazine ’NOUS’.

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L’écologie politique … Solidarité, Environnement, Démocratie

“Le Grenelle de l’environnement a engagé la France dans la mutation écologique nécessaire pour répondre aux enjeux sociétaux qui sont posés aujourd’hui. Les crises écologiques font naitre des enjeux nouveaux. A la problématique du changement climatique et de ses multiples catastrophes naturelles, du problème d’accès à l’eau ou du maintien de la biodiversité, s’ajoutent des questions de santé liées à l’environnement, à la précarité énergétique ou aux conditions de vie des familles modestes dans des logements indécents voire insalubres. Toutes ces situations posent la nécessité pour toutes les Nations d’engager des actions politiques fortes en faveur de la transition écologique.

Il est vrai qu’un nombre grandissant d’individus s’empare des questions environnementales en opérant des choix différents en termes de modes de vie, de comportements et de consommation.

Mais cette évolution des mentalités est freinée notamment en France par le fait que 30 % des Français soient confrontés à un quotidien précaire et que 14 % vivent dans la pauvreté. Une situation qui les met dans l’incapacité de s’approprier des préoccupations environnementales. Alors, comment parler de mutation écologique lorsque trop de Français n’accèdent pas à des services qui leur permettent de satisfaire leurs besoins fondamentaux : se nourrir, se loger, se chauffer, se vêtir ou encore travailler.

Pour La CSF, le développement durable doit profiter à tous. Dans un contexte de crise économique où les risques de précarisation sociale font du pouvoir d’achat et de l’emploi les préoccupations majeures, la solidarité doit devenir la clé de la mutation écologique. D’autant que les plus modestes sont souvent les plus exposés aux risques environnementaux et cumulent inégalités sociales et économiques.

Dans ce monde d’injustice, la population attend des signes forts, notamment une action résolue contre la destruction de l’économie réelle et des emplois y compris dans le secteur associatif. En France, le responsable de la crise financière est tout trouvé : Jérôme Kerviel. Sans porter de jugement sur sa culpabilité, d’autres coupables courent toujours notamment ceux de la Banque publique DEXIA dont l’État est actionnaire majoritaire et qui ont mis « genoux à terre » certaines collectivités territoriales. Où est donc passée cette volonté du Président de la République de lutter contre la dérégulation du marché financier ?

En attendant, les familles payent le prix fort : gel des allocations familiales et de logement, réduction de l’allocation d’accueil du jeune enfant, baisse de l’action sociale des villes, difficulté à mettre en œuvre la reforme des rythmes scolaires…

Au lieu de renforcer l’accès au droit commun, les pouvoirs publics mettent en place des actions qui conduisent souvent au renforcement de l’assistanat ou du marquage social. C’est par exemple, le cas des réseaux d’aide alimentaire, véritables circuits discriminants de consommation pour pauvres qui les enferment dans des droits spécifiques, ou encore des tarifs sociaux pour l’énergie.

Comment faire confiance à une classe politique qui après les municipales continuent à ignorer les besoins des familles”.

Aminata Koné
Secrétaire Générale de La CSF

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