Après 8 semaines d’enfermement, le 11 mai, tous en chœur, nous chanterons :

« Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux

                                             Regardez les s’envoler c’est beau

                                             Les enfants si vous voyez
Des p’tits oiseaux prisonniers
Ouvrez-leur la porte vers la liberté »

 

L’heure de la « libération » va sonner, c’est proche, on nous l’a dit ! Grand bien nous fasse car nous n’en pouvons plus de faire briller ! D’ailleurs nous avons la confirmation que rien n’est plus ingrat que le ménage car on n’a jamais l’impression qu’il a été fait !

 

Mais libres comment ? Comme les oiseaux ? Sûrement pas !

Alors plus probablement nous chanterons

                                            « La vie, c’est un bal masqué où tout le monde, où tout le monde
La vie, c’est un bal masqué où tout le monde est déguisé. »

 

Nous allons retrouver  le vrai monde (ou presque), pas celui du confinement dans lequel on nous a retourné le cerveau à coups de chiffres et d’injonctions contradictoires. Et dans ce vrai monde, nous allons replonger dans le bruit, l’agitation, les tracasseries diverses, la consommation, la course à toujours plus, mais aussi nous allons très vite être rattrapés par la misère, les conflits, les massacres, l’inacceptable que nous avions presque oublié tant la planète semblait vibrer à l’unisson du covid !

 

La planète, nous l’avons un peu négligée, si préoccupés que nous étions par notre propre « malheur », mais elle a continué de tourner. Rien n’a arrêté le bras sanguinaire des dictateurs fous qui rivalisent d’ingéniosité dans l’horreur, et des flots de familles fuient chaque jour leur pays, en abandonnant tout derrière elles, espérant trouver un Éden pour se reconstruire.

 

Le retour au réel sera sans concession. Inutile de dire que le pain sur la planche nous attend ! Demain, nous devrons soutenir des familles que cette crise sanitaire aura mises à genoux en les privant de leur travail, nous devrons accueillir celles qui n’ont plus de toit, nous devrons défendre les droits des familles, toutes les familles.

 

Mais demain aussi, tout va changer, rien ne sera plus comme avant, a-t-on tellement entendu pendant ces longues semaines. Alors, qu’est-ce qui va changer ? Nous, à notre niveau, qu’envisageons-nous possible de changer ? Et que voulons-nous demander à nos édiles pour changer cette société, la rendre plus juste, plus sociale et plus écologique, pour permettre à nos enfants et petits-enfants des lendemains plus enchanteurs ?

 

Vous l’avez compris, on a besoin de toutes et tous, ensemble nous sommes une force pour contribuer à des changements. Alors continuez de prendre soin de vous et rejoignez-nous dès que faire se pourra…

Equipe et Bureau CSF38